jeudi 6 octobre 2011

Les OVNIOUS ou l'avènement d'une nouvelle espèce de volatils !

Makahanamuf à tous !

Devant le veillissement démographique de la population Allemande et donc d'une frange non négligeable de mon lectorat, j'ai décidé d'espacer les publications afin de bien laisser le temps à mes quelques fans encore alertes de me lire à leur aise. Pas question de me rendre coupable de déréglement de pacemaker, ce que ne manquerait pas de causer la sortie en rafale de nouveaux articles sur une base bi-quotidienne...

Permettez-moi également de saluer d'éventuels nouveaux lecteurs qui débarqueraient en ce lieu au hasard d'une "google-isation" en règle du charismatique, jalousé, et plastiquement gâté Président du SNAPEC.

Que ces messieurs-dames, alliés ou détracteurs des arcanes ministérielles ou syndicales du plein air, soient les bienvenus dans le temple d'une certaine conception du mauvais goût à la française. La tradition voudrait d'ailleurs que ce premier aperçu de l'univers torve du Lansb leur fasse rendre leur repas de midi. A vos cuvettes donc, and enjoy !

Tel le Phoenix,  Lansb-Mag renaît donc tant bien que mal de ses phrases à chaque nouvel assemblage hasardeux de mots et d'idées décousues. Vous le savez par ailleurs, depuis quelque temps, Lansb-Mag vole ! Dans le jargon anglophone du parachutisme, cela se traduit par
ce qui m'amène par cette amusante mais néanmoins capillotractée transition vers le sujet du jour et l'obsession du moment, le vol humain non motorisé, appliqué à deux anciennes gloires autoproclamées de la cuvette skiante: le Peter-Pan-esque Jouy, flanqué d'un autre incorrigible post-ado, votre très humble serviteur...

Voooler, c'est aimer plus hauuut, touuucher, le ciel les z'oiiiiseauuux...

Attaquons d'entrée par une remarque à ce sujet: la non-motorisation du Fanfan partage et fascine le monde de l'avionique pour deux raisons. Premièrement, l'odeur émanant de ses échappements vers 3500m dans le Pilatus, pourrait faire penser que le presque-murissant bambin est équipé d'un réacteur thermo-nucléaire interne permettant de motiver les autres sautants à quitter l'avion avant d'être sur l'axe... Avec l'ex-Railledeur à l'Opel Corsa blanche de mémé, le terme "largage" n'a jamais été aussi riche de sens... 

Deuxio, l'ex-skateur de Seyssinet présente un taux de chute parfois digne d'une feuille de chataîgnier ce qui rend les VRV (vols relatifs verticaux) en sa compagnie particulièrement délicats... Le récent prix Nobel de médecine français, l'(in)estimable Jules Hoffmann, visiblement fatigué d'enculer les mouches*, aurait déclaré être intéressé par l'étude du Jouy-flatulo-propulseur dont les débouchés industriels seraient prometteurs malgré l'émission de gaz à effets de serre... Affaire à suivre.

*Jules Hoffmann a en effious consacré ses travaux à l'étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l’immunité innée chez les insectes et en particulier chez la mouche du vinaigre... Intéressious !


Introducing le Jouy en tenue de chute. Dans l'avion, le Jouy arbore une combinaison qui prévient les autres passagers d'éventuelles fuites de la rondelle (le petit trou noir sur la plaque) par un message on ne peut plus explicite: "GAZ"... Muf !

... et voici le L (à droite sur la photo) ici entrain de serrer la pince à une vieille branche. Notez qu'il affiche clairement ses intentions de "Facom l'oiseau"...

Nos deux ex-vedettes de la pente raide Grenobloise, seuls membres de feu leurs quatuors respectifs** à s'être fait refouler à l'entrée du monde adulte, s'en vont donc (très) régulièrement voler depuis un avion en parfait état de marche... en espérant dans un futur proche marcher d'une falaise en parfait état de vol ! Et réciproquement...

** BLMS et Nimp Crew pour ne pas les nommer. Oui, le temps du "on ne les présente plus" est désormais bien révolu, et il convient à nouveau de mentionner ces vénérables et défuntes instututions. O tempora o mores !


"Facom" l'oiseau...

En "lisse" (ie en short-tshirt en Corse ou kossovar de vol sur le continent, sans artifice ni aile), nos deux compères sont précédés d'une solide réputation. Sur les innombrables sites et pages de réseaux sociaux qui leurs sont consacrés, on peut lire que le Jouy vole comme une plaque d'égoût (certains pratiquants ayant partagé une place dans l'exigu aéronef de lancement parlent même de "plaque dégoût") alors que le L plane comme une clé à molette... Tous les espoirs sont donc permis pour nos deux OVNIOUS (Objet Volant Non IdentifiOUS) si l'on se souvient qu'à leurs débuts, l'immense Philippe Magnien était qualifié d'enclume tandis que le jeune et talentueux Erwan Madoré se voyait quant à lui affublé du sobriquet d' "Obut" en rapport avec des qualités aéronautiques proches de celles de la célèbre boule de pétanque...

Cependant, depuis peu, les railleries se sont taries (comme "l'eau" dirait Foué Chopard qui ne rate jamais un jeu de mots laid à l'heure de baptiser l'une de ses voies): parés de leurs plus beaux atours, à savoir chacun une superbe "Track Suit" flambant neuve, sur mesure, et à leurs couleurs perso, nos deux oiseaux dérivent mieux, frisant la finesse d'un avion en papier de collégien, et restent enfin plus longtemps accroché au ciel azur avant de céder aux forces incontournables de la gravité et de percuter la planète... en douceur grâce à leur harmonieuse maîtrise des techniques d'arrondis sur leurs voiles qui deviennent, petit à petit, de plus en plus petites...

C'est donc tout à fait le contraire de ce que clamait la célèbre pub de Danone dans les 90s "petit à petit on devient moins petit". Quand on vous dit que la pub c'est des conneries !

Alors que l'échéance BASE-sque qui fait rêver les deux compères se rapproche, les préparatifs vont bon train: "The Great Book of Base", bible s'il en est de cette discipline extrême qui hante nos nuits, le préconise: ne jamais dire "cela ne m'arrivera pas". Le pire est une possibilité, ou plus exactement une probabilité. Il vaut mieux dire "de toutes façons, ces machins sont faits pour s'ouvrir". Oui, c'est mieux !

Le pire n'est jamais décevant !

Soucieux de bien faire et de se donner un maximum de chances dans ce voyage intérieur, personnel et intime qu'est la progression vers la chute libre depuis des objets fixes, nos deux protagonistes ont d'ores et déjà planché sur leurs épitaphes. Du simple, du sobre, du bon goût, quasiment à leur image finalement. De quoi figer pour l'éternité leur quête d'infini peut-être, ou leur goût pour la galléjade, plus sûrement !

Le L, France
Repose en paix
1976-20XY
"Ca passait c'était beau !"

Le Jouy, France
Repose en pets
1979-20ZT
"Presque !"

Mais avant de passer chez le marbrier pour renseigner les variables mathématiques le jour venu, faites d'une pierre (tombale) trois coups pour bénéficier d'un prix dégressif, commandez d'ores et déjà celle de notre sémillant ami Gabriel F.

La Falcasse, France
Repose enfin
1975-21AB

"Je vous avais bien dit que j'étais malade"


Ah, excusez les aléas du direct, mais Jules Hoffmann me communique dans l'oreillette que d'après ses calculs, les valeurs optimales du système seraient X=Y=Z=T=A=B=9. Merci Jules.

Une préparation méthodique et personnalisée...

D'un côté, l'éternel latin flambeur, turbo-surchargeo-occupé par ses multiples, nébuleuses, et presque prestigieuses fonctions de Président-du-SNAPEC/BE-escalade-overbooké/Aspirant-aspirant-guide-qui-torche-les-7c-calcaires-germaniques, tutoye à peine les 100 sauts d'avion, victime d'un cumul de mandats digne d'un ministre-député-maire-conseiller général passionné par ses concitoyens. 

Son homologue, le toujours juvénile nordique-lover au coeur pur, en bon guide de montagne plongé dans son oisive intersaison, se consacre entièrement à ce projet fascinant, possédant déjà une vingtaine de jumps à trois chiffres, entre deux vagues à surfer dans les environs d' Hossegor...

Nul doute que le bellâtre blondinet vivra "l'expérience absolue" en amont du toujours sexy petit brun au crâne rasé, car la vie, et son cortège de petites contraintes, est ainsi faite. Connaissant d'une part la méticulosité technique frisant l'autisme du premier, abreuvé de centaines de pages web sur les aspects inhérents à la discipline,  face à la confiance totale, absolue et irrévocable du second en sa bonne étoile ("bah, en ce qui concerne le pliage du parachute, le mieux est l'ennemi du moyen..."), peut-être est-ce mieux ainsi. 

Vivre pleinement ou pas du tout. Se battre contre le temps pour lui montrer que son emprise n'est que relative, que l'on est encore capable de tutoyer les limites, de jouer avec les frontières de ses capacités. Du moins encore pour quelques années. Ne serait-ce finalement pas le retour des valeurs du BLMS et de la Nimp Crew, dix ans plus tard ? Des "têtes brûlées" ? Pour François, dont la crinière blonde paraît grillée par le soleil, peut-être. Le L serait plutôt, selon certains témoignages féminins et les plus grands éléphantologues Africains, une sorte de "trompe la mort"...

Dernière minute: disparition de Steve Jobs


C'est avec tristesse que nous apprenons la disparition d'un véritable génie moderne, le visionnaire,  prophétique co-fondateur et ex-patron d'Apple, Steve Jobs. Véritable gourou de la high-tech de loisir, féru de simplicité et de dépouillement dans la conception de ses magnifiques produits déjà légendaires, l'ancien geek devenu capitaine d'industrie avait placé la barre très haut en termes de qualité et de performance dans son secteur.

Peu de gens savent en revanche que le magnat de l'informatique était, dans sa jeunesse, un passionné d'escalade en général et de bloc en particulier, voyageant du Camp 4 de sa Californie natale jusqu'en France pour s'essayer aux problèmes ardus du plus célèbre site de grès hexagonal... Dans les années 70, celui qui n'était pas encore mondialement connu comme un inventeur surdoué défrayait ainsi la chronique grimpante sous le nom de "Bleau Jobs"... Une anecdote historique curieusement passée sous silence sur le superbe et très sobre site d'Apple...