dimanche 15 août 2010

Hulk Hogan is not dead !

Des semaines passées en Allemagne pour les épreuves de guide. Un goût immodéré pour le mauvais, goût, justement. Un sens inné de la dérision. Une passion secrète pour Rudi Völler. Une admiration sans bornes pour Nigel Mansell. Du respect pour Pierre Bellemarre. Il m'en fallait une, c'est une évidence. Depuis des années, j'en rêvais. Ein Schnurrbart. Une moustache. Les Teutons d'avant-guerre ne disaient-ils pas: « Ein Kuss ohne Schnurrbart ist wie Suppe ohne Salz » ? ("Un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel", absolument authentique !)

Les contraintes familialo-socio-intimes m'ont longtemps barré la route de la barre de poils sur la lèvre supérieure. J'étais en quête d'un mobile, d'un motif, d'une excuse, d'un justificatif valable pour autoriser cette insipide frange pileuse à échapper à la lame vengeresse et implacable de mon Mach 3. Et puis la saison de canyon est arrivée, et la solution s'est présentée d'elle même. Comment se débarrasser des hordes de clientes sous le charme irrepressible de votre serviteur ? Comment éloigner la Suédoise pulpeuse dégoulinant de désir aux abords des vasques lorsque le lumineux moniteur déclame son speech humoristico-alarmant impeccablement rodé sur la sécurité ? Comment bouter hors de son espace personnel les Italiennes armées d'obus à en faire craquer leur bikini ? Comment refouler inlassablement les lolitas russes aux plastiques aussi parfaites que... plastiques, et au regard de b(r)aise ?

Une moustache pardi ! Le voilà mon prétexte en chêne massif ! C'est l'outil indispensable contre les buenasses ! L'arme absolue anti-bombasse ! L'abri anti-atomique par excellence ! Le tue-l'amour le plus radical jamais élaboré ! L'antidote contre les femelles en rut ! Ce n'est pas pour rien si les "spounz", grands amateurs de staches devant l'éternel, ont une démographie cataclysmique ! Pas non plus un hasard si les chinois sont aussi imberbes que productifs au lit ! Pour contrôler l'explosion démographique dans ce grand empire d'Orient, Coluche préconisait la sodomie: "Apprenez-leur le bon trou, qu'ils s'enculent ces gens-là !". Allons plus loin: rendons-la moustache obligatoire pour tous les Pékinois ! Mieux que le préservatif, et en plus t'as pas le Pape sur le dos !

Restait à savoir quelle forme donner à ce nouvel appendice décoratif. Là encore, le choix est vaste, même si, visant la laideur, pas trop moyen de se rater. Le fil de poils façon Dalì (trop raffiné), les belles bacchantes à la Nietzsche (trop long à faire pousser), le carré noir Adolf-staïle (inassumable depuis 1945), le rectangle fourni made in Magnum (intemporel, on est sûr de ne pas se tromper)... que choisir ?

Facile: simplement un truc qui me ressemble ! De qui, ou de quoi, ai-je vraiment l'air ? A quel célèbre possesseur de moustache m'apparente-je ? Une grosse quinzaine de secondes de profonde introspection et la lumière fut: la massivité de Hulk Hogan, terreur du catch des 80s, la prestance de Dennis Hopper dans "Easy Rider", le tout soupçonné d'une once de charisme de Bruce Willis dans "16 blocs". La preuve en images...

Hulk Hogan après une sévère cure d'amaigrissement est méconnaissable. Mais il n'a jamais été aussi affûté...
Realisé sans trucage. 
Attention: ne convient (vraiment) pas à un enfant de moins de 36 ans.


Au final, le constat de cette piteuse expérience pileuse est un échec cuisant: l'aimantation quasi-systématique des êtres humains porteurs du double XX est inchangée. On me trouve original, jamais vraiment beau mais rarement totalement laid, par contre cette autodérision bon enfant fait mouche. Il m'aura fallu trois décennies pour m'en rendre compte, mais il faudra s'y faire: il n'y a pas que le physique qui compte. Qui eut crû qu'un jour cela m'arrangerait ? 

jeudi 12 août 2010

La citacon du moment...

La grand messe aquatique estivale laisse peu de temps au moniteur d'escalade que je suis de coucher sur papier, ou sur pixels, les conneries orales qui pourtant fusent multi-quotidiennement dans le cadre du métier, ou du débriefing-détente intra-moniteurs en soirée autour d'une côte de boeuf garnie façon Auberge du Col...

C'est bien dommage, mais l'heure est aux rotations dans les magnifiques canyons du Sud Corse, aux visites de la famille en vacances, et aux trop rares journées de repos auprès de l'être cher. Bref, les articles chiadés, les photomontages, ainsi que les tubes planétaires (dont un déjà prêt dans les cartons), ce sera pour la rentrée, en espérant que mon nombreux public aura su m'attendre jusque là !

Pour patienter, un truc tout court et tout con dans la lignée des célèbres "noces de marmotte" pondues un été il y a quelques années (et qui n'avaient, me semble-t-il, reçues qu'un accueil tout au plus frileux pour ne pas dire glacial)...

Un mot aussi bon que son goût est mauvais (au sens propre comme au figuré ?), inspiré par l'eau limpide du Purcaraccia peut-être, mais surtout par la mésaventure d'un ami proche qui, j'espère, se reconnaîtra sans que j'aie à le nommer...

Il ne faut pas dire 
<< Femme fontaine, je ne boirai jamais de ton eau >> !

Même si, après coup, il est fort à parier que l'on ne l'y reprendra plus...

Pour le reste, ma passion dévorante pour les moustaches, sans doute inspirée par maître Yannick Guérillot, ainsi que l'éloignement forcé de ma compagne m'ont autorisé une petite fantaisie dont je rêvais depuis un bout de temps... rapide reportage photo sous peu !