dimanche 29 octobre 2006

LPCMI 2006: M et N comme...

M comme Moment(s) Magique(s)

Il y en a eu quelques uns cet été. Pour mémoire, je citerai dans l’ordre chronologique le 9 juillet. Mon anniversaire, certes, que nous fêtâmes avec Elsa à St Florent, petite cité balnéaire pour laquelle j’éprouve une affection particulière. Je garde en outre d’excellents souvenirs de gueuletons intimes au « Petit Caporal » en plein hiver, loin de la furia touristique. Là, c’est un bain de foule que nous sommes venus chercher. Attablés à l’Hotel de l’Europe (tenu par les ex-proprios du Petit Caporal, d’où notre présence), nous dégustons des fruits de mer et autres poissons en suivant la finale de la Coupe du Monde de football. En guise de cadeau, l’équipe de France m’offre une défaite à laquelle j’avais fini par ne plus croire. Merci !

Rappelons nous aussi de l’après-midi improvisée à Bastia avec Elsa, qui sortait tout juste de son boulot au Conseil Général, et le couple Nico/Sophie. Un gros Saint Pierre dégusté à quatre lors d’un dîner sur le vieux port, suivi une glace monstrueuse chez Raugi, le maître Bastiais, à la nuit tombée, nous avaient fait passer une journée superbe.


Nico, Sophie, et Elsa, et mon ex phone portable, prennent la pose sur le vieux port de Bastia.

Enfin, le concert des Muvrini à Levie, au coeur de l’Alta Rocca, garde une place à part. Sous le ciel étoilé, derrière l’église du village, les voix mêlées des frangins Bernardini, le spectacle de lumières (le même qu’à Bercy) furent comme d’habitude de haut vol. C’est sûr, c’est une ambiance différente des Chjami Aghjalesi au col de Pratu, c’est plus « grand public », c’est plus « commercial ». Et puis après ? L’émotion était en tous cas au rendez vous, et je dois avouer que quelques morceaux m’ont donné la chair de poule, voire des frissons. J’ai retrouvé des sensations d’adolescent, vécues à Felce, pour le « Giru 1992 » de l’album « Noi ». Quand on dit que la musique fait voyager dans le temps…

M comme Mathieu

Je connaissais un peu Mathieu avant de bosser avec lui à Zonza*. Nous partagions, avant ce séjour fructueux d’un point de vue de l’amitié, le même conseiller de stage BE (Manu pour ne pas le nommer), un penchant certain pour les réputations sulfureuses et un goût immodéré pour les blagues les plus grasses.

Deux mois plus tard, nous avons tant de choses en commun : un dégoût tout aussi immodéré de l’eau de la Purcaraccia**, la même vision des gens qu’il « considère comme inutiles », et « c’est tout ce qu’ [il a] à leur dire », et bien sûr des centaines de moments de bonheur, vécus dans les canyons, dans notre chambre, sur (ou sous ?) un quad*, ou encore dans notre antique grenier qui servait de pièce de vie commune.

Excellent grimpeur, beau gosse, provocateur hors pair, il est difficile de résumer ce bouillonnant camarade de jeu âgé d’un quart de siècle en une seule phrase. Si je devais me risquer à cet exercice, je citerais l’intéressé :

« On a beau parler de l’égalité des sexes, une femme, quand elle a 17 cm de viande dans le col de l’utérus, c’est l’être le plus soumis du monde ».


L’incorrigible Mathieu Blanchard, un fantastique compagnon capable de friser la poésie comme de déborder de grossièreté : un type en or !

M comme Mouskif

Beau petit félin que cet amusant animal. Tantôt joueur, tantôt calme, tantôt presque bestial, il s’est défait de tous les garde-fous de son maître (et geôlier), le Foué* pour réussir à s’échapper de son grenier sous les tuiles, au prix d’acrobaties incroyables. Je l’aime bien, moi, Mouskif.

N comme Nerveux

J’ai la réputation d’être nerveux, voire très nerveux. Une habitude, une façon d’être. Ma nature méditerranéenne, mon côté sanguin. Elsa me le reproche assez souvent, je ne le nie pas. Mon expérience en montagne s’étant jusqu’alors faite en très grande partie avec des gens compétents et ponctuels, il a fallu un temps d’adaptation. Voir une demi douzaine de clients arriver avec trois quarts d’heure de retard un jour où l’orage* est prévu pour la mi journée a de quoi me mettre hors de moi. Il m’arrive de ne me relâcher envers ces retardataires qu’en milieu de canyon…

Un matin, cela faisait deux jours consécutifs que mes clients se pointaient au local systématiquement les derniers. Il m’en manquait un paquet. Lorsqu’une partie se présente, il n’est pourtant que huit heures et quart à peine sonnées. Je rugis :

« Il est 817 ! Vous êtes en retard ! »
- Désolé, on croyait que c’était 8h30
- La ponctualité est une qualité !

Le Foué*, toujours zen, et qui passait par là les bras chargés de baudriers, intervint de façon imparable pour désamorcer mon courroux.

- La patience aussi, Romain.

Nous partîmes dans un grand éclat de rire tant cette réplique m’avait cloué, comme un magnifique coup droit décroisé le long de la ligne. Je n’avais même pas eu le temps de bouger. J’ai regardé la balle fuser, bouche bée… 15-0 pour « La vache placide de Bavella »***…


Une image rare : le L totalement détendu, calme, zen. Un cliché qui fera date.

** Voir "V comme Vomir", pour changer
*** Voir "S comme Surnoms"

4 commentaires:

le Lansb a dit…

Et bim, deux nouvelles lettres pour bien commencer la semaine ! Et pour les plus illettrés, il y a plein d'images pour le coup !

Anonyme a dit…

Encore !!! Encore !!!
J'ai besoin de ma dose !!! ;-)

le Lansb a dit…

Je vais peut-être me reconvertir "dealer en connerie", ça doit rapporter gros ça ! Ce soir ce soir cher Junkie !

Anonyme a dit…

Merci encore ! Avec le "O" j'ai eu ma dose hier, mais aujourd'hui ... je suis à nouveau en manque !